Vendredi 4 octobre 2024, des élèves de première (1STILA et 1STILB) et de seconde (2C) sont allés voir la pièce « Ruy Blas » au théâtre de l’Hermine à Saint-Malo.
La représentation qui a duré environ 2 heures a été suivie d’un « bord plateau » durant lequel les élèves ont pu poser leurs questions aux comédiens.
Une belle expérience de spectacle vivant !
Ruy Blas : Entre rires, trahisons et amour impossible –
Une immersion captivante au cœur du Romantisme
Le 04 octobre 2024, au théâtre de l’Hermine à Saint-Malo, j’ai eu la chance de voir une représentation de Ruy Blas, l’un des plus grands drames romantiques de Victor Hugo. La pièce était interprétée par la troupe A2R, composée de huit artistes talentueux qui ont su donner une énergie remarquable à cette pièce du XIXe siècle. Roch-Antoine Albaladéjo, le metteur en scène de cette pièce a, pour ma part, extrêmement bien repris cette pièce, premièrement en choisissant de bons acteurs, il a également ajouté des choses telles que des musiques (j’en parlerai un petit peu plus tard) même les tenues représentaient parfaitement « l’ambiance de cette pièce ». Il incarnait également l’un des personnages principaux, Don Salluste, dont la complexité a été parfaitement mise en évidence sur scène. La mise en scène, tout comme l’interprétation, a rendu l’intrigue captivante du début à la fin.
Dans Ruy Blas, Victor Hugo nous plonge dans une histoire remplie de complots, de trahisons et d’amours impossibles. En résumé, sans vous dévoiler l’intégralité de l’histoire, nous suivons Ruy Blas, un valet ordinaire qui, par un coup du destin orchestré par l’infâme Don Salluste, est élevé à la cour d’Espagne. Ce courageux Ruy Blas éprouve un amour secret pour la reine… La pièce aborde des thèmes profonds et dramatiques tels que l’injustice sociale, la vengeance, le pouvoir, et bien entendu, l’amour impossible (c’est un drame romantique, après tout). En ce qui concerne les protagonistes, on retrouve Ruy Blas, le héros malgré lui, Don Salluste, le méchant machiavélique, et la reine, une figure noble et mélancolique. Une petite bombe émotionnelle qui, au final, ne vous laissera pas indifférent.
Quant à l’aspect visuel de cette pièce, il y avait un certain… minimalisme dans les décors. Et pour cause, la scène était ronde et sans coulisses ! Autant dire qu’on ne pouvait pas trop s’attendre à des montagnes de meubles. Mais, après tout, c’était peut-être un choix pour mieux se concentrer sur le jeu des acteurs. Que ce soit pour les moments comiques ou les scènes dramatiques, ils ont réussi à nous embarquer dans l’histoire avec une justesse impressionnante.
Concernant les costumes et les lumières, tout était parfaitement adapté à l’époque et à l’ambiance de la pièce. Mais la vraie surprise, c’était la musique ! Victor Hugo n’avait pas prévu de bande-son, mais le metteur en scène a décidé d’ajouter une touche musicale qui, personnellement, m’a beaucoup plu. Par exemple, la musique angoissante lorsque Don Salluste fait écrire une lettre à Ruy Blas, qui revient lorsque son plan machiavélique se dévoile à la fin, était juste parfaite pour accentuer la tension.
En parlant de tension, le rythme de la pièce de deux heures était plutôt bien géré. Bon, je ne vais pas mentir, il y avait quelques moments plus mous, mais, dans l’ensemble, je ne me suis pas ennuyé. Ce qui m’a aussi beaucoup plu, c’est la complicité avec le public. Plutôt que de simplement penser tout haut, les personnages nous parlaient directement à nous, les spectateurs. Mention spéciale à Don César pour ses petites touches d’humour ! À la fin, on a même eu le droit à un bord plateau pour poser des questions aux acteurs, mais honnêtement, les questions ne m’ont pas vraiment passionné… (et puis bon, je n’en ai pas posé non plus, donc facile de se plaindre).
Si vous vous demandez pourquoi aller voir cette pièce, la réponse est simple : c’est une expérience théâtrale à découvrir. Je vous la recommande si vous êtes prêts à plonger dans une histoire qui dure deux heures et qui demande de l’attention. Oui, on peut facilement perdre le fil si on se laisse distraire. L’humour, bien que présent et efficace, ne plaira peut-être pas à tout le monde. Cela dit, si cela ne vous gêne pas, vous passerez un bon moment ! En revanche, je déconseille cette pièce aux plus jeunes ou aux adolescents, car le vocabulaire est assez complexe et certaines scènes de romance pourraient rendre certains spectateurs mal à l’aise (après tout, c’est du romantisme !). Donc, si vous avez tendance à rire ou à être gêné devant ce genre de scènes, mieux vaut éviter. Je la conseillerais plutôt à des lycéens curieux, aux adultes, et surtout à ceux qui aiment le théâtre classique et les œuvres de Victor Hugo.
Quant à l’intérêt de Ruy Blas aujourd’hui ? Pour moi, c’est un excellent moyen de comprendre comment la romance et les relations étaient perçues autrefois, et de réfléchir à des thèmes toujours actuels comme la confiance, illustrée par la trahison de Don Salluste. Mais chacun peut y trouver son propre sens, alors à vous de juger !
Gwendall – 2C