De la Poésie Pulsée : du Lycée Maupertuis à La Nouvelle Vague !
A l’origine du projet, une belle rencontre dans une librairie vannetaise et la découverte d’un texte engagé et féministe, aussi émouvant que percutant sous forme de fragments poétiques nommés Miettes et Confettis.
A l’origine du projet, la prosodie incantatoire d’Emilie SCIOT, poétesse, chanteuse et slameuse scandant ses textes sensibles sous le nom de Rouge Feu, un personnage-énergie qui vous transporte dans un ailleurs teinté d’atmosphère électrique et sensuelle !
A l’origine du projet, deux classes (la 1ère STL-STI2D et la 1ère G) mobilisées et une équipe enseignante impliquée (Corinne PESTY, professeure de Biotechnologie, Catherine RAYNAUD, professeure d’histoire-géographie et d’EMC, Christine MONET, professeure documentaliste, Anne-Geneviève JEGU et Céline CORNEC, professeures de lettres) qui se lancent dans l’aventure poétique des mots déclamés sur scène en partenariat avec La Nouvelle Vague, en route pour une belle résidence artistique !
1, 2, 3, et ça slame… jusqu’à l’expérience du live sous la houlette efficace du technicien son et animateur radio, Guillaume LE GUENNEC !
Au fil des ateliers d’écriture de novembre à décembre 2022, la voix de Bastien qui s’élève et qui résonne dans la salle de concert, relayée par ses camarades aussi inspirés, en écho au texte euphonique d’Emile SCIOT « Générations immigrées / Aux racines égarées » : Un jeu de rimes puissant et solidaire imaginé par les élèves ouvrant le spectacle et nous laissant sans voix…
A toi le migrant
Migrant ayant traversé l’océan
L’océan ayant souvent
Souvent la couleur du sang
A toi, je te comprends
La voix d’Azélie aussi nous interroge, nous les spectateurs de La Nouvelle Vague en ce jeudi 15 décembre. Et si le lyrisme moderne qui nous habite n’était que mélancolie et désillusion ? Et si nous étions suspendus à un fil ?
L’amour, ça tue,
L’amour ça blesse,
J’veux t’oublier car tu me hantes
Sommes-nous vraiment compatibles si on détruit tout ce qu’on bâtit ?
Et plus encore, une belle énergie collective et des élèves éloquents qui s’engagent dans le spoken word du concert partagé, qui reprennent en écho, avec enthousiasme et conviction le souffle poétique d’Emilie SCIOT sous forme de sept tableaux subtilement orchestrés dans un beau spectacle intitulé « Au bord du vivre »
- Autour du morceau « Danse » : la reconstruction et le dépassement de soi
- Autour du morceau « Lune Rouge » : l’affirmation de la place de la femme
- Autour du morceau « Caro Mio » : l’amour, le plaisir, le désir
- Autour du morceau « Non, Non » : l’écologie en poésie
- Autour du morceau « Ego Book » : les réseaux sociaux
- Autour du morceau « Bonjour » : les nouveaux espoirs pour demain
- Autour du morceau « Sister Resist » : le féminisme
Autant de tremplins pour expérimenter… présenter sa propre performance poétique, faire preuve de créativité verbale et gestuelle, afin de se dépasser et d’être plus confiants à l’oral par la découverte d’une nouvelle situation d’expression, potentiellement stimulante, y compris pour des élèves plus réservés qui nous ont impressionnés.
Bref, une expérimentation riche en émotions et de beaux moments de partage avec les parents des élèves, les collègues et la direction de l’établissement venus nombreux applaudir les jeunes artistes lors la représentation finale devant un vrai public !
Merci à tous pour votre bel engagement au service d’une littérature vivante et incarnée !
Merci aussi à Pauline de la Nouvelle Vague qui a accueilli les artistes, les élèves et les professeurs du lycée Maupertuis lors de la résidence !
Merci Emilie ! Merci pour ces jolis confetti que tu écris…
« J’écris une poésie du « Ici et Maintenant » et des cimes aux abîmes comme une magicienne, qui aurait un peu trop loupé de leçons, essaye transformer les miettes en confettis…
Et si abracadabra, encore loupé, on recommence, encore et toujours, vivant.
La vie, le feu, le jeu est là, dedans, devant… »
« Nous vous invitons à lire l’anthologie poétique de la session Poésie Pulsée »:
Après une perte, on est triste, on est peureux
Le cerveau devient tout bleu
La pluie s’invite dans nos yeux et fait dire « Aie !°
Puis le cœur enfile sa cotte de mailles »
Paul Helbert :
Pendant que les étoiles tombent
Je creuse la mienne
Il ne faut pas que je tombe
Ne pas l’attendre mais aller la faire mienne.
Ewen DANIEL :
Le poids de la vie est difficile à supporter
Mais après mes échecs, je garde mon poing levé
Et malgré les moqueries et mes douleurs contractées
Je ne baisse pas la tête et je viens triompher.
Anaïs SOUES sur la pollution :
Les oiseaux fuient
Les ours polaires pleurent
Les éléphants hurlent
Mais les hommes, eux, sourient.
Axel Orvain
Le traumatisme de la mort
Peut engendrer des remords
Broyer du noir empêche d’entrevoir
L’espoir qui permet d’y croire
L’expression est signe de libération
Pour exprimer ces émotions
La peur est la plus grande des douleurs
Ne pas parler est synonyme de peur.
Article rédigé par Céline Cornec
Décembre 2022
Classes : 1ère STL-STI2D et la 1ère G
Rouge feu : Emilie SCIOT accompagnée de Guillaume LE GUENNEC
La Nouvelle Vague : Pauline PHILIPPE, Chargée des actions culturelles
Enseignantes : Corinne PESTY, Catherine RAYNAUD, Christine MONET, Anne-Geneviève JEGU et Céline CORNEC
Photos : Pierre-Malo, Sarah, Nathan et Christine Monet